L’histoire de France pour ceux qui n’aiment pas ça

1590, Henri futur IV

Henri futur IV n’est pas, comme Henri III, un homme de luxe et d’hygiène, élégant et lettré. Il a été élevé à la dure, et cousu dans son armure dès l’âge de seize ans. Dans l’âme, c’est un soldat. Au physique, c’est un petit homme sale qui sent l’ail. Et évidemment, il y a toujours ce nez.

Henri IV

(Tableau Frans Pourbus photo DP)

 

La reine Margot

Ecoutons Tallemant des Réaux parler de la reine Margot :

« La reine Marguerite était belle en sa jeunesse, hors qu’elle avait les joues un peu pendantes […] Elle portait un grand vertugadin, qui avait des pochettes tout autour, en chacune desquelles elle mettait une boite où était le cœur d’un de ses amants trépassés, car elle était soigneuse, à mesure qu’ils mouraient, d’en faire embaumer le cœur. »

« […] Elle devint horriblement grosse […] chauve de bonne heure […] elle faisait mettre du fer blanc aux deux côtés de son corps pour élargir sa carrure. Il y avait bien des portes où elle ne pouvait passer. »

Margot à son mariage

Margot à son mariage.
(Source RMN)

Margot à 60 ans

Margot à 60 ans
(Tableau Rubens source Louvre DP)

Les maîtresses du bon roi Henry

C’est un métier qui demande du courage car le roi « puoit comme charogne. » Il pue au point d’écœurer les plus acharnées. Même la très ambitieuse Gabrielle d’Estrées fait un malaise.

Gabrielle

Un autre portrait au bain : Gabrielle est à droite.
(Photo DP)

 

Divorce

Nous venons de voir défiler de bien vilaines figures ! Alors attardons-nous une seconde, pour le plaisir, sur un beau visage abritant une âme fidèle. Je vous présente Corisande, de son vrai nom Diane d’Andouins, comtesse de Guiche. Elle est étrangement belle, et très riche. Elle engage sa fortune pour aider son amant Henri de Navarre à accéder au trône. Il lui signe une promesse de mariage avec son propre sang. Mais le jour où il décroche la couronne, il range la belle Corisande dans le placard des inutiles. Elle mourra ruinée.

Corisande

(Photo DP)

La reine Marie

Henri IV s’est remarié avec Marie de Médicis. Tournez vos jumelles en direction du Louvre et regardez la galerie Médicis. Ce sont vingt quatre toiles gigantesques peintes par Rubens qui illustrent les différentes étapes de la vie de Marie de Médicis. Ces tableaux sont à hurler de rire. Dans un fouillis de nuages et de draperies, l’énorme Marie débarque en France dans un vaisseau porté par des sirènes qui flottent comme des icebergs.

Marie par Rubens

(Tableau Rubens. Photo DP)

Angelots

(Photo Michel wal sous GNU Free Documentation License)

Même les angelots ont de la cellulite.

Montmorency en Grève

Soudain, comme une bombe éclate, la nouvelle tombe : Louis XIII vient de condamner à mort un duelliste de haute graisse.

Ce duelliste de vingt sept ans est un Montmorency, c’est à dire un rejeton d’une des plus anciennes familles de France. Il a la tête coupée en place de Grève. Si vous voulez voir l’endroit où il a laissé la vie, il vous suffit d’aller sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. C’est l’ancienne place de Grève. Elle tient son nom du fait qu’elle a longtemps été, eh bien, une grève. Une plage. Et un marché aux emplois. « Faire grève » consistait à se rendre sur cette plage pour chercher du travail.

La place de Grève au XVIeme siècle

La place de Grève au XVIeme siècle.
(Tableau Théodore Hoffbauer source RMN DP)

26 comments for “L’histoire de France pour ceux qui n’aiment pas ça

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *