L’histoire de France pour ceux qui n’aiment pas ça

Les maitresses de Louis XIV

1660. Une fois au pouvoir, Louis XIV marie son frère, le très homosexuel Monsieur, à Henriette d’Angleterre. Il en profite pour lui conter fleurette.

Dans un souci de discrétion, les deux amants choisissent un paravent. C’est à dire qu’en public, Louis XIV flirte avec une autre femme. Cette autre femme est une timide créature : Louise de la Vallière. Ce qui devait arriver arrive : Louis XIV quitte Henriette pour Louise.

Lavalliere

(Tableau d’apres Claude Lefèbvre)

 

La Montespan

Nous voilà navigant à hauteur de 1670. Madame de Montespan est une jolie femme de beaucoup d’esprit. Hélas, elle est affligée d’un mari horriblement jaloux. Au lieu de se réjouir de la faveur royale, celui-ci crie au scandale. Admirez comme il fait détruire le linteau des portes sur son passage, pour laisser passer ses cornes. Il accroche des bois de cerf aux quatre coins de son carrosse. Pire ! Il va au bordel attraper une chaude pisse. Ensuite il fait irruption chez son épouse et tente de la violer. Son but ? Lui infliger ses microbes afin qu’elle infecte le roi.

La Montespan

(Photo DP)

 

L’Affaire des poisons

Cette affaire est plus que croustillante : elle est horrible.

Elle commence par madame de Brinvilliers. C’est une calme jeune femme qui empoisonne son père, sa sœur, ses frères et un de ses enfants.

La Brinvilliers

La Brinvilliers le jour de son exécution, croquée par Le Brun. (Photo DP)

 

La Voisin

Si les messes noires de La Voisin sont immondes, ce n’est pas parce qu’elles sont récitées à l’envers par un prêtre défroqué sur un ventre de femme dénudé. Dieu en a vu d’autres. Si elles sont immondes, c’est qu’on y saigne à mort des nouveaux-nés.

La Voisin

(Photo DP)

 

Madame de Maintenon

Observons un instant cette femme qui partage la moitié de la vie de Louis XIV.

Elle est jolie, très pieuse et pleine d’esprit. L’esprit lui sert à exister dans les salons de l’époque (il faudra que nous en visitions quelques uns). La religion lui sert à s’attirer l’amitié de dévots haut placés. Quant à la joliesse, elle ne lui nuit pas.

La jolie Françoise peinte par son amant, monsieur de Villarceaux.

Madame de Maintenon

(Photo dénichée sur Flickr, je n’ai jamais trouvé l’auteur.)

Après son mariage avec Louis XIV, madame de Maintenon craindra pendant trente ans que ce tableau sorte du fond du chateau de Villarceaux.

Le Régent

Regardez-le bien. Au physique, il est borgne et souriant. Au moral, il a à peu près tous les défauts. Il est intelligent, actif et cultivé dans une Cour d’oisifs ignares. Il danse comme un fer à cheval et monte à cheval comme un fer à repasser, dans une Cour qui ne fait que danser et chevaucher.

Le Régent

(Tableau Jean-Baptiste Santerre DP)

 

Louis XV, introït

Regardez-le : c’est un assez bel homme pour un roi de France.

Louis XV

(Tableau Quentin de la Tour DP)

 
Notez quand même qu’au XVIIIème siècle, les tableaux commencent à être systématiquement flattés.

Louis XV, première partie

Enthousiaste, la reine Marie Leszczynska enfante en 1727 (deux filles), puis en 28, 29, 30, 32, 33, 34, 36 et 37. Les filles sont si nombreuses qu’on les numérote. On s’en débarrasse au couvent. La pauvre petite madame Sixième y entre à l’âge de deux ans et y meurt à huit ans, sans jamais avoir revu ses parents. Par contre, mesdames Troisième et Quatrième survivront même à la Révolution Française.

Voici madame Quatrième, devenue par le jeu des décès madame Troisième (plus connue sous le nom de madame Torchon).

madame Torchon

(Tableau Jean-Marc Nattier DP)

 

La marquise de Pompadour

Ajustez vos jumelles pour mieux admirer cette jolie bourgeoise, née Jeanne Poisson. Ses cheveux bouclés enserrent un visage pâle et souriant. Sous le corset à rubans, sa taille est fine et ses seins sont blancs.

La marquise de Pompadour

(Tableau François Boucher source Yorck Project DP)

Louise O’Murphy

(Tableau François Boucher source Yorck Project DP)

La plus célèbre de ces caillettes s’appelle Louise O’Murphy. Admirez son portrait peint par Boucher : il met l’eau à la bouche. Allongée sur le ventre, sur un divan couvert de draps froissés, la petite Louise de quinze ans ne porte rien d’autre qu’un ruban bleu dans ses cheveux blonds. En appui sur ses coudes, les cuisses écartées et le dos cambré, elle regarde devant elle on ne sait quoi. Elle est blanche comme un muguet et ronde comme une pêche.

 

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