Le guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses

Surfeuse : Catherine Dufour

Pour Catherine Dufour, le kitesurf est « le plus beau sport jamais inventé. » Elle se consacre à le promouvoir partout où elle peut, rencontre des classes et empile des médailles. Son but ? Devenir champion du monde, c’est à dire championne du monde tous genres confondus.

Dufour

Dufour
(Source : ouikite)

Teufeuse : Lénaïc Léger

A vingt ans, diplôme en poche, il ne lui reste qu’à trouver un travail. « J’ai été embauchée sur quota handicapé. Je suis une handicapée « potable », comme ils disent. C’est à dire que mon handicap ne se voit pas. C’est pour ça qu’on m’a pris. C’est grave mais c’est comme ça. » Elle travaille à Paris, à l’Inserm, enchainant les contrats aidés et les vacations. Le travail est intéressant, l’ambiance est « très bonne, intéressante et intellectuelle » même s’il arrive qu’un ahuri la traite de smicarde (il y en a toujours un). Hélas, les premières payes sont loin du smic. En attendant mieux, Lénaïc découvre Paris et se fait une myriade d’amis. Tous dans ce monde qu’on appelle « la teuf. »

Teufeuse

« … tout en se faisant ses propres tatouages à la plume Sergent Major. »

Tortionnaire : Irma Grese

Il fait nuit noire sur les grandes plaines d’Europe centrale. Ecoutez, au loin, tous ces cris, ces hurlements, ces aboiements, et ce bruit de galop sur le sol durci par le froid : c’est la meute fantôme des chiens de l’enfer lancée dans une fuite éternelle. La sale carne aux yeux durs qui court en tête se nomme Ilse Koch, « la chienne de Buchenwald ». Derrière, haletant comme une forge, voici Maria Mandl, « la bête féroce de Birkenau ». Elle porte encore autour du cou, comme un collier, la corde qui a servi à la pendre. Et cette autre, couverte d’écume, qui aboie « Schnell ! Schnell ! » en découvrant ses crocs, c’est Irma Grese, « la hyène de Bergen Belsen ».

Koch

Koch
(DP)

Mandel

Mandel
(DP)

Grese reste dans l’histoire comme « une des criminelles nazies les plus connues. » On lui a aussi attribué le surnom d’« ange blond d’Auschwitz » mais la fascination du pire a ses limites. Sous les bouclettes dorées, Grese ressemble simplement à Marc Dutroux.

Grese

Grese
(DP)

Tortionnaire : Lynndie England

Ce que montrent ces clichés, ce sont des hommes nus, tartinés de merde, jetés à genoux, mis en tas. Les coups, les privations et les autres mauvais traitements sont hors champ. Il paraît qu’England contraint les détenus à se masturber devant elle. Qu’elle leur écrase les doigts avec ses talons. Il est visible qu’elle en promène au moins un en laisse. Et tout ça « en plaisantant, en s’amusant et en prenant du bon temps. C’était pour rire. »

England

« C’était pour rire »
(Photo US Army)

Voileuse : Florence Arthaud

A 20 ans, elle participe à sa première Route du Rhum. Et en 90, c’est la consécration : elle pulvérise le record de la traversée de l’Atlantique nord à la voile en solitaire. Exploit immédiatement suivi par la victoire au bout de la Route du Rhum « sur son trimaran Pierre Ier. […] A la moyenne de 10,25 nœuds, elle a battu de près de six heures, en quatorze jours, dix heures, huit minutes, le record établi quatre ans plus tôt. » Le triomphe est énorme.

Arthaud

Arthaud
(Photo : AFP / Boichard)

Voileuse : Ellen MacArthur

En 2005, après trois ans de préparation, elle bat le record du tour du monde à la voile en solitaire grâce entre autres à sa « phénoménale capacité de résistance à la fatigue et au sommeil. » Elle dort quarante minutes d’affilée le plus souvent, quelques minutes par semaine quelquefois.

MacArthur

MacArthur
(Photo : AFP)

Remerciements

Je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont rendu ce livre possible :

avant tout, Sandrine Palussière, Marie Laffitte, Olivier Nora, Sophie de Closets et toute l’équipe de Fayard.

Merci à mes sources préférées : Libération, Le Monde, Muze, Causette et bien sûr, Wikipédia.

Merci aux journalistes Stéphanie Janicot de Muze, Johanna Luyssen de Causette et Patricia Coignard pour m’avoir laissé consulter leurs archives.

Merci à toutes mes amies, tous mes amis qui m’ont renseignée sur leurs femmes remarquables préférées : Anissa, Audrey Petit, Bruno Léandri, Catherine Choquet, Charlotte Bousquet, Charlotte Volper, Elvire de Cock, Evelyne Pieiller, Hélène, Isabelle, Jeannique, Laurent Ho, Maïa Mazaurette, Marie-Alice-Salomé Bellosta, Mélanie Fazi, Nicolas Chuche, Nora Amari, Rodolphe, Sophie Marquié – et madame Petrossian.

Merci aux femmes remarquables qui ont eu la gentillesse de contribuer à ce livre : Michèle Audin, Françoise Barré-Sinoussi, Sophie Baton, Sihem Bensedrine, Rougui Dia, Géraldine Fasnacht, Dominique Gonzalez-Foerster, Claudie Haigneré, Lieve Joris, Francine Leca, Nicole Le Douarin, Ellen MacArthur, Valérie Masson-Delmotte, Anne Monteux, Anne Nivat, Paloma Sanchis de Lanuza, Hadja Rabiatou Serah Diallo et Irene Zeilinger.

Et merci à vous, jeune lectrice.

Je vous laisse continuer seule vos recherches. Et rappelez-vous : en matière professionnelle, on a le droit de tout faire. L’important, c’est de s’accrocher et puis voilà.

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