Femme d’affaires : Nicole El Karoui
El Karoui crée une nouvelle filière d’enseignement unissant mathématiques et finance à l’université Dauphine. Ce master, surnommé le El Karoui, sert surtout de troisième cycle aux polytechniciens. Il est opaque (« un quart des élèves décroche au début »), elle est malaimable (« Je dis à mes élèves qu’ils ne valent pas le salaire qu’ils perçoivent ») mais l’ensemble est si efficace que dans le monde, un quant sur trois (quant ou strat, analyste financier) est français.
Femme d’affaires : Hedy Lamarr
En attendant, elle veut lutter contre les nazis. Et c’est une inventive, une gribouilleuse de croquis, une bricoleuse. Elle rencontre Antheil, un autre bricoleur féru de pianolas – ces pianos qui jouent tout seuls grâce à des cartes perforées. Leur intuition est simple : et si on pilotait les bombes comme on pilote les pianolas ? Avec deux boites d’allumettes, un rouleau de scotch et des nuits entières de discussions techniques, ils mettent au point un schéma ingénieux. […] Le système de radio-guidage de torpille Lamarr-Antheil prend le nom de spread spectrum : étalement de spectre.
Femme de théâtre : Sarah Bernhardt
On l’appelle « la Voix d’or », « la Divine », « la Scandaleuse », Cocteau invente pour elle l’expression « Monstre sacré », Proust la portraitise dans « A la recherche du temps perdu ». Avec un sens très moderne de la pub, elle se fait souvent photographier par Nadar.
Elle tient souvent des rôles d’hommes – Rostand écrit L’Aiglon spécialement pour elle. Vous pouvez aller écouter Bernhardt sur internet : son style, déclamatoire et trémulant, vous paraîtra peut être daté mais il faisait pleurer à seaux le grand-père de votre grand-mère.
C’est elle qui joue pour la première fois le Lorenzaccio de Musset.

L’affiche faite par Mucha pour Lorenzaccio joué par Bernhardt. Je l’ai gardée longtemps accrochée dans ma chambre, celle-là.
Fondatrice d’empire : Gertrude Bell
Celle-ci détoure le territoire de la future Irak et met à sa tête le roi Fayçal. Une fois Fayçal sur le trône, elle supervise sa prise de pouvoir. On la surnomme « la reine sans couronne ». Regardez la : à l’aplomb du soleil le plus cuisant, elle est toujours impeccablement corsetée, raide et sans sourire sous son large chignon XIXème.
Fondatrice d’empire : Magatte Wade
Regardez Wade : « oratrice née » et sûre d’elle, capable de captiver un public de milliers de personnes, sautant du wolof au français à l’anglais, elle est « intarissable lorsqu’il s’agit d’évoquer tout ce que l’Afrique peut faire, tout ce que l’Afrique va faire. »
Grande reporter : Ella Maillart
En 37, toujours pour Le petit Parisien, Maillart découvre l’Afghanistan, l’Iran, la Turquie. A chaque retour, elle publie un livre-reportage qui se vend bien – de mieux en mieux. Ce qui ne veut pas dire que Maillart ait beaucoup de respect pour les livres, ceux qu’on lit ou ceux qu’on écrit. « Il faut bien que je gagne ma croûte, alors j’écris sur mes voyages » mais « écrire, ça me casse les pieds. » De toute façon, « lire, lire, lire, ça ne vaut rien. Il faut aller voir. »
En 39, elle embarque dans une Ford sa copine Schwarzenbach et roule de Genève à Kaboul. C’est une tentative pour distraire Schwarzenbach de la morphine ; elle sera vaine (« La faim ou la pauvreté peuvent être moins terribles que certaines angoisses de l’esprit. »).
Grande reporter : Anne Nivat
Le but de Nivat ? « Le but du reportage est toujours le même : donner à voir ! Il faut le vivre pour l’écrire. » Et le fait d’être une femme, dans ce métier ? « En terre musulmane, c’est un énorme avantage. » Les locaux « me respectent beaucoup parce que je viens partager le danger […] il est très rare que des hommes me manifestent de mauvais égards. » Et, contrairement à ses collègues masculins, elle a accès aux femmes dont « la version complète celle des hommes. »
Hackeuse : Joanna Rutkowska
Lu sur le net : « Normalement, ces gens là n’existent pas dans la vraie vie : la jeune bombe russe, experte en informatique, on ne voit ça que dans les James Bond ou dans Metal gear solid. » Et pourtant elle existe. Cela dit, elle est polonaise. Joanna Rutkowska, née en 1979, est donc une autorité reconnue dans le monde de la sécurité informatique – et aussi du côté obscur de celui-ci, dans l’univers des pirates.
bravo, très utile à mettre dans les mains des parents.
Je suggère de l’envoyer aux fédérations de parents d’élèves et conseiller-ères d’orientation.
Excellente idée, je le fais de ce pas. Merci.
pour Chantal Mauduit les montagnes du Népal l’on tuer en 98
Oui, en effet.
Merci ! Haro sur le pink, comme vous dites.
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Mais comment donc.
Je découvre le livre avec l’émission #LesMaternelles et en cherchant, le blog que je suis en train de lire avidement ! Et je me marre ! J’ai hâte de lire ton livre du coup.
(Et si seulement on pouvait véritablement gagner sa vie en maternant !..)
Bonne lecture et merci !
ha ha c’est une copine-maman-d’école-déléguée-parents-d’élèves qui m’a envoyé le lien sur votre livre…
Qu’elle soit ici remerciée !
à quand Catherine Dufour dans les pharmacies ? ( attention , respecter la dose prescrite : l’utilisation prolongée peut entrainer une perception déformée de la réalité … ou pas )
Joker modérateur !
Mme Carrère d’Encausse est un mauvais exemple, la fin de l’URSS dans son livre était du à la montée des musulmans ce qui n’a pas été du tout le cas.
Erm, oui, j’aurais du songer plutôt à Suzanne Citron, nous sommes bien d’accord…
hello Catherine
Grand fan de ton travail, avec une mention spéciale pour « Le goût de l’immortalité » que je salue comme l’un des meilleurs livres de SF que j’ai jamais lu.
Je suis père « paternant » de 2 petites filles et je me réjouissais de partager la lecture de ton livre avec l’ainée qui a 9 ans. Mais en parcourant les fiches métiers qui sont sur cette page, je crois que ça ne va pas le faire.. Est ce qu’on retrouve dans le livre les allusions aux filles qui se touchent sur les photos d’un chanteur chinois menacé de démembrement ? Idem pour Despentes et son Baise moi dont je ne remets pas en question les mérites littéraires, mais n’y avait il pas un autre exemple de femme auteure talentueuse déjantée et libérée ? Pourquoi pas toi ?
J’ai continué à parcourir tes fiches et je comprends pas non plus la présence des tortionnaires dans ton livre.
J’adore l’idée générale, vraiment mais je ne comprends pas pourquoi il est comme torpillée par quelques exemples à contre-emploi qui en limitent l’impact et la diffusion potentielle. A 9 ans ma fille lit très bien et elle aurait adoré ton livre, mais je vais devoir la faire poireauter encore quelques années avant de lui mettre en les mains.
Bonjour, et merci. Pour ce qui est de mon Guide des métiers, il n’est pas pour enfant, davantage pour jeune fille et moins jeune. l’idée est de leur donner envie de ne pas se limiter dans leurs choix. On peut lire certaines fiches aux petites filles, mais pas toutes. « La vie est une chose très triste mais il n’est pas utile de le dire aux enfants. » (Pagnol) Quant aux fiches Mafieuse ou Tortionnaire, il m’a semblé nécessaire de montrer que les femmes ne sont pas toujours de tendres licornes. Amicalement.
Merci pour ta réponse, et pour ton conseil. Tu sais, je trouve vraiment très bonne ton idée, mais je ne peux pas faire la lecture de morceaux choisis à ma fille de 9 ans. Au delà de la frustration que cela ne manquerait pas de provoquer, elle saurait réfléchir au fait qu’il y a quelque chose d’étrange à ne pas vouloir lui laisser lire par elle même un livre si formidable.
Je conclue, pour ne pas abuser de ton temps ni de la place sur la page, en émettant une humble requête de fan : si tu en as l’occasion un jour, ce serait super d’avoir un de tes livres qui s’adresse d’abord aux enfants. Pas pour les distraire mais pour les aider dans la petite bataille de la (des)information qui se joue dans leur univers, au quotidien. Pour que ce ne soit pas toujours les adultes qui puissent se cultiver ou s’informer les premiers quand cela concerne aussi, et parfois même en premier lieu, les enfants.
Amicalement.
C’est difficile. En général, quand je propose un livre pour enfant, l’éditeur s’empresse de l’empailler en ôtant tout ce qui est sexe et mort, beaucoup plus pour plaire aux parents qu’aux enfants d’ailleurs.
Bonjour,
J’ai l’impression qu’il y a un problème sur le choix éditorial de votre livre; en le titrant pour « petites » filles et en omettant toute illustration, il ne peut pas s’adresser aux adolescentes, qui seraient pourtant son public-cible! C’est d’autant plus dommage que mes collègues professeurs-documentalistes et moi-même sommes très enthousiasméEs par les textes!
Est-ce que ça ne pourrait pas être amélioré lors d’une réédition?
C’est un titre humoristique, j’imagine.
Bon ben,je vais commander celui là, aussi je navigue sur les méandres du fleuve « histoire de France. Cet aprem , j’ai pouffe bêtement sur le patronyme du chaperon rouge. Dans un wagon du métro 12, ça craint ?…. Ils ont du se dire: encore une nana bourrée.
Oh non, ils dorment tous là dedans.
Désolé pour le premier commentaire « failed », et le second à la ponctuation aléatoire, écrire un commentaire, avec son fils de 2 ans sur les genoux ,peut être épique. Donc. Je vais commander ce guide dont le titre m’attire déjà. En attendant je rigole toute seule sur la banquette d ‘un métro. Pov’ Vareuse. Je fini par avoir honte de ne pas vous lu plus tôt. Comme quoi l’autopromotion c’est la solution.sur ce je retourne m’occuper de mon pti tyran domestique. Si il continue je vais en faire une grenouille.
Ou une citrouille ? Bon métro.
Je viens de le finir. amusants certains choix.
sans hésiter : J’aurais voulu être Florence Aubenas, pas pour ses mésaventures, non.
pour son humanité sa dignité et sa plume.
J’aurais pu être Sextoy dans une autre vie, mais je suis nulle au violon.
Si vus faites un second tome, j’ai 2/3 idées.
Routier, kiosquière, joueuse de foot ou de rugby …. tout sauf princesse ou alors celle là:
https://www.youtube.com/watch?v=4CBGiLgTYgM
Bonjour,
Il m’a fallut 20 ans pour rencontrer des filles qui ne voulaient pas être des princesses… Enfin presque, j’ai bien une de mes tantes qui n’a jamais voulu être une princesse (elle voulait être cascadeuse, ça n’a pas marché, mais l’ambition était là), mais elle ne comptait pas c’était déjà une adulte quand j’étais une adolescente, autant dire qu’à cette époque aucun adulte ne pouvait me comprendre… Comme tous les adolescents idiots du monde qui pensent qu’ils sont les seuls à souffrir…
Et puis on m’offre votre livre, je trépigne, j’adore le titre, et puis je regarde l’auteur, j’adore l’auteure aussi (j’ai lu blanche-neige et les lances missiles, je me suis bidonnée). Je ne me suis toujours pas miraculeusement transformée en princesse, les princesses c’est nul et chiant, et moi je suis chiante mais pas nul et puis je déteste le rose. Je ne serais jamais une princesse, ce livre est pour moi, je le sais !
J’ouvre le livre, ce livre qui parle de métier, pendant « une pause » à mon travail et je lis : » en matière professionnelle, on a le droit d’évoluer, voire de bifurquer, et même de faire volte-face et de changer du tout au tout. » Ironie ? Moi qui m’ennuie tellement dans un boulot que j’ai rêvé de faire, parce que je n’ai rien à faire, mais rien à faire. A part tous les trucs que j’invente pour m’occuper et essayer d’être professionnelle et qui des fois ne suffisent plus. Psychologue, quand personne ne vient vous raconter ses malheurs c’est chiants comme la pluie.
Bref tout ça pour dire que j’aime beaucoup ce que vous faites : votre écriture, votre humour et vos idées. Vous arrivez toujours à point nommé dans ma vie, même si ce n’est pas de votre fait 🙂
Bonjour Catherine,
nous nous sommes rencontrés aux mercredis de la SF et vous m’y avez dédicacé l’excellent ‘Blanche neige & les lance-missiles’.
(nous nous tutoyions à l’époque).
J’ai acheté aussi ‘Le guide des métiers…’ et attendu 3 ans avant de le donner à ma fille aînée de 12 ans. Sur Caroline Aigle, j’ai relevé une erreur : ‘binet’ ne signifie pas ‘cabinet’, mais ‘club, association d’élèves polytechniciens’: https://fr.wiktionary.org/wiki/binet . Ce serait dû à un militaire qui avait encouragé au XIXème siècle les associations, mais je n’ai trouvé aucune preuve. Les associations de polytechniciens diplômés s’appellent par contre X- : X-sursaut, X-crises, X-environnement, …
Je suis polytechnicien, même promotion que Caroline Aigle avec qui j’ai suivi des cours de secourisme, et brièvement parlé de course à pied. Merci d’avoir parlé d’elle.
Merci à vous pour votre message !