4e de couverture
« Dernièrement, j’ai feuilleté le catalogue Jouets d’un grand magasin. Sur fond bleu : des autos, des motos, des bateaux et des boites de petit chimiste amusant. Sur fond rose : des poupées qui marchent, parlent et (New !) font leurs dents, dix Barbie princesse et une Barbie passe la loque + son chariot de ménage avec de nombreux articles (seau, balai, balayette, pelle, lessive. Facile à monter).
Materner, c’est très bien, faire le ménage, c’est nécessaire et s’habiller sexy peut être agréable, mais ce ne sont pas les trois seules façons pour une fille de gagner sa vie. Il y en a beaucoup d’autres, souvent bien mieux payées.
J’ai donc, afin de compléter ce catalogue, composé un Guide des métiers pour les petites filles qui compte près de 50 fiches-métier.
Chaque fiche détaille, à travers des exemples concrets, les avantages et les aléas de la profession concernée. Des indications pratiques comme Etudes conseillées, Salaire en début de carrière ou Espérance de vie accompagnent le texte. »
Revue de presse, revue de web
Des échos sur France Info, France Inter et France Bleu,
des images sur LCI, BFM TV et France 5,
des articles dans Biba, L’Express et Point de Vue,
très engagés dans la lutte pour l’égalité filles-garçons, des soutiens du rectorat de Créteil, de nouslesfemmes.org, intelligo.fr, nosjuniors.com,
des billets de Mona Chollet (mon idole) et de Laurence Houot, l’incomparable Maïa Mazaurette sur Sexactu, Marie Donzel et Anne Brigaudeau pour FranceTVinfo, et la somptueuse Agnès Giard et son Libé-Blog,
plus un clin d’oeil de la Self-defenseuse Irene Zeilinger à travers son asso punchy Garance,
des interviews dans L’Etudiant, TV5, salle 101, sur MadmoiZelle et Cadremploi,
et merci infiniment à mon ami Efelle, aux Chroniqueurs de l’Imaginaire Sophie Dabat, Yannick Peignard et Julien Carbon, et à Allan Dujiperou de Fantastinet dont le soutien indéfectible traverse les âges et les genres (de littérature).
Composition des fiches-métiers
Techniquement, chaque fiche-métier est composée de deux biographies : celle d’une pionnière et celle d ‘une femme d’aujourd’hui. Vous trouverez ci-dessous les visages de la plupart des femmes remarquables dont il est question dans ce livre. (J’ai mis tous les crédits que j’ai pu.)
Fiche « Agent secret » : Gabrielle Petit
Regardez cette fière petite brune au visage lisse et buté. Sous son grand chignon, elle se tient très droite. Elle a « des allures libres d’Américaine », comme on dit à l’époque.
Alpiniste : Henriette d’Angeville
D’Angeville invente une tenue d’escalade totalement moderne (pantalons bouffants, énorme manteau cintré et une sorte de canotier-cagoule bien isolant), et rassemble une équipe impressionnante : six guides, six porteurs, une mule et son muletier, vingt-quatre poulets rôtis, dix-huit bouteilles de vin et une de cognac. C’est ainsi que le 3 septembre 1838… mais venez plutôt. Accompagnez-moi au sommet du Mont, face au bleu éternel. La neige craque sous vos semelles, il fait un froid de canard et le soleil est d’un blanc blessant. Vous êtes au dessus des nuages, au dessus de tous les sommets qui nous entourent : vous êtes sur le toit de l’Europe ! Regardez d’Angeville : sous son étrange chapeau qui lui fait une auréole, elle brandit fièrement son long bâton à bout crochu
Alpiniste : Chantal Mauduit
Au début des années 90, elle s’attaque aux 14 sommets de plus de 8000 mètres que compte la planète. Alignant les exploits comme des cacahuètes (elle conquiert deux sommets en 15 jours), elle effectue ses ascensions sans porteurs et sans apport d’oxygène, autant dire sans filet. Première femme à vaincre le mont Lhotse elle voit, depuis son versant, deux de ses amis mourir avec leur cordée sur la montagne d’en face : l’Everest. Le K2, « la montagne la plus dure du monde », lui mange les yeux : elle redescend en aveugle. Mais en vie, là est l’exploit.
Architecte : Eileen Gray
Avec une belle énergie de quadragénaire, elle renie la laque, le bois et les volutes végétaux de l’Art Déco pour plonger dans le modernisme et les meubles en tubes d’acier. Elle se coiffe « à la garçonne » et invente un fauteuil nommé Bibendum (une pile de boudins en cuir moelleux) et une table d’appoint nommée E1027 (un plateau de verre rond), tous deux montés sur un piétement en métal chromé. Je vous assure, vous avez déjà vu E1027 et Bibendum plus de mille fois dans des films, des salles d’attente et chez Ikéa : Eileen Gray a été très copiée.
Architecte : Anne Monteux
« A propos d’enfants, je t’ai parlé de mon association ? La Compagnie des rêves urbains ? » La Compagnie des rêves urbains fait de la sensibilisation à l’architecture et à l’urbanisme auprès d’enfants en difficultés scolaires.
Aventurière : Julie d’Aubigny dite Mademoiselle de Maupin
Quand elle regagne enfin Paris, Maupin a vingt ans. Très vite, elle triomphe à l’opéra dans des rôles de déesse, de guerrière et de déesse de la guerre. La beauté de sa voix fait l’unanimité, ainsi que sa capacité à tenir des rôles techniquement intenables. Incorrigible, elle se poignarde sur scène pour faire plus vrai, tombe amoureuse de toutes les autres cantatrices, menace de se suicider quand on lui résiste, rosse un ténor trop entreprenant, chasse à courre à Versailles et continue sa carrière de duelliste. Son habileté à l’épée déconcerte les plus fines lames.
Aventurière : Kim-Maree Penn
Sa carrure athlétique surmontée d’une opulente chevelure blonde fait merveille, elle tourne avec les grands du genre : Jackie Chan, Michelle Yeoh, Dolph Lundgren. Mais le genre a ses limites : « Je finissais toujours étranglée, noyée, abattue, battue à mort ou égorgée ».
Puis c’est l’affaire Edison Chen. Ah ! L’affaire Edison Chen… 2008. Edison Chen est un ravissant jeune Chinois qui chante devant des parterres de fans hurlantes. Comme de juste à son âge, il couche avec de jolies jeunes femmes aussi médiatiquement exposées que lui. Facétieux, il les filme. Étourdi, il donne son portable à réparer sans vider le disque dur. Une photo paraît sur le net, puis deux, quatre – puis mille, pas moins. Le scandale est énorme ; il est surtout dangereux. Car les demoiselles qui se touchent devant l’objectif d’Edison Chen sont les maîtresses de grands patrons du crime organisé : les Triades. Ils mettent à prix les mains d’Edison Chen – 5 millions de dollars chacune. Allez reprendre un micro après ça. Le pauvre garçon meurt d’envie de quitter le pays pour aller « purifier son âme » ailleurs. Et c’est à Penn qu’il s’adresse pour s’esquiver « sans se faire assassiner ni démembrer ». Penn relève ce qu’elle appelle « un sacré défi » et le remporte ; elle réussit à faire disparaître sans vague un homme dont 1,3 milliard de personnes guettent le moindre geste.
bravo, très utile à mettre dans les mains des parents.
Je suggère de l’envoyer aux fédérations de parents d’élèves et conseiller-ères d’orientation.
Excellente idée, je le fais de ce pas. Merci.
pour Chantal Mauduit les montagnes du Népal l’on tuer en 98
Oui, en effet.
Merci ! Haro sur le pink, comme vous dites.
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Mais comment donc.
Je découvre le livre avec l’émission #LesMaternelles et en cherchant, le blog que je suis en train de lire avidement ! Et je me marre ! J’ai hâte de lire ton livre du coup.
(Et si seulement on pouvait véritablement gagner sa vie en maternant !..)
Bonne lecture et merci !
ha ha c’est une copine-maman-d’école-déléguée-parents-d’élèves qui m’a envoyé le lien sur votre livre…
Qu’elle soit ici remerciée !
à quand Catherine Dufour dans les pharmacies ? ( attention , respecter la dose prescrite : l’utilisation prolongée peut entrainer une perception déformée de la réalité … ou pas )
Joker modérateur !
Mme Carrère d’Encausse est un mauvais exemple, la fin de l’URSS dans son livre était du à la montée des musulmans ce qui n’a pas été du tout le cas.
Erm, oui, j’aurais du songer plutôt à Suzanne Citron, nous sommes bien d’accord…
hello Catherine
Grand fan de ton travail, avec une mention spéciale pour « Le goût de l’immortalité » que je salue comme l’un des meilleurs livres de SF que j’ai jamais lu.
Je suis père « paternant » de 2 petites filles et je me réjouissais de partager la lecture de ton livre avec l’ainée qui a 9 ans. Mais en parcourant les fiches métiers qui sont sur cette page, je crois que ça ne va pas le faire.. Est ce qu’on retrouve dans le livre les allusions aux filles qui se touchent sur les photos d’un chanteur chinois menacé de démembrement ? Idem pour Despentes et son Baise moi dont je ne remets pas en question les mérites littéraires, mais n’y avait il pas un autre exemple de femme auteure talentueuse déjantée et libérée ? Pourquoi pas toi ?
J’ai continué à parcourir tes fiches et je comprends pas non plus la présence des tortionnaires dans ton livre.
J’adore l’idée générale, vraiment mais je ne comprends pas pourquoi il est comme torpillée par quelques exemples à contre-emploi qui en limitent l’impact et la diffusion potentielle. A 9 ans ma fille lit très bien et elle aurait adoré ton livre, mais je vais devoir la faire poireauter encore quelques années avant de lui mettre en les mains.
Bonjour, et merci. Pour ce qui est de mon Guide des métiers, il n’est pas pour enfant, davantage pour jeune fille et moins jeune. l’idée est de leur donner envie de ne pas se limiter dans leurs choix. On peut lire certaines fiches aux petites filles, mais pas toutes. « La vie est une chose très triste mais il n’est pas utile de le dire aux enfants. » (Pagnol) Quant aux fiches Mafieuse ou Tortionnaire, il m’a semblé nécessaire de montrer que les femmes ne sont pas toujours de tendres licornes. Amicalement.
Merci pour ta réponse, et pour ton conseil. Tu sais, je trouve vraiment très bonne ton idée, mais je ne peux pas faire la lecture de morceaux choisis à ma fille de 9 ans. Au delà de la frustration que cela ne manquerait pas de provoquer, elle saurait réfléchir au fait qu’il y a quelque chose d’étrange à ne pas vouloir lui laisser lire par elle même un livre si formidable.
Je conclue, pour ne pas abuser de ton temps ni de la place sur la page, en émettant une humble requête de fan : si tu en as l’occasion un jour, ce serait super d’avoir un de tes livres qui s’adresse d’abord aux enfants. Pas pour les distraire mais pour les aider dans la petite bataille de la (des)information qui se joue dans leur univers, au quotidien. Pour que ce ne soit pas toujours les adultes qui puissent se cultiver ou s’informer les premiers quand cela concerne aussi, et parfois même en premier lieu, les enfants.
Amicalement.
C’est difficile. En général, quand je propose un livre pour enfant, l’éditeur s’empresse de l’empailler en ôtant tout ce qui est sexe et mort, beaucoup plus pour plaire aux parents qu’aux enfants d’ailleurs.
Bonjour,
J’ai l’impression qu’il y a un problème sur le choix éditorial de votre livre; en le titrant pour « petites » filles et en omettant toute illustration, il ne peut pas s’adresser aux adolescentes, qui seraient pourtant son public-cible! C’est d’autant plus dommage que mes collègues professeurs-documentalistes et moi-même sommes très enthousiasméEs par les textes!
Est-ce que ça ne pourrait pas être amélioré lors d’une réédition?
C’est un titre humoristique, j’imagine.
Bon ben,je vais commander celui là, aussi je navigue sur les méandres du fleuve « histoire de France. Cet aprem , j’ai pouffe bêtement sur le patronyme du chaperon rouge. Dans un wagon du métro 12, ça craint ?…. Ils ont du se dire: encore une nana bourrée.
Oh non, ils dorment tous là dedans.
Désolé pour le premier commentaire « failed », et le second à la ponctuation aléatoire, écrire un commentaire, avec son fils de 2 ans sur les genoux ,peut être épique. Donc. Je vais commander ce guide dont le titre m’attire déjà. En attendant je rigole toute seule sur la banquette d ‘un métro. Pov’ Vareuse. Je fini par avoir honte de ne pas vous lu plus tôt. Comme quoi l’autopromotion c’est la solution.sur ce je retourne m’occuper de mon pti tyran domestique. Si il continue je vais en faire une grenouille.
Ou une citrouille ? Bon métro.
Je viens de le finir. amusants certains choix.
sans hésiter : J’aurais voulu être Florence Aubenas, pas pour ses mésaventures, non.
pour son humanité sa dignité et sa plume.
J’aurais pu être Sextoy dans une autre vie, mais je suis nulle au violon.
Si vus faites un second tome, j’ai 2/3 idées.
Routier, kiosquière, joueuse de foot ou de rugby …. tout sauf princesse ou alors celle là:
https://www.youtube.com/watch?v=4CBGiLgTYgM
Bonjour,
Il m’a fallut 20 ans pour rencontrer des filles qui ne voulaient pas être des princesses… Enfin presque, j’ai bien une de mes tantes qui n’a jamais voulu être une princesse (elle voulait être cascadeuse, ça n’a pas marché, mais l’ambition était là), mais elle ne comptait pas c’était déjà une adulte quand j’étais une adolescente, autant dire qu’à cette époque aucun adulte ne pouvait me comprendre… Comme tous les adolescents idiots du monde qui pensent qu’ils sont les seuls à souffrir…
Et puis on m’offre votre livre, je trépigne, j’adore le titre, et puis je regarde l’auteur, j’adore l’auteure aussi (j’ai lu blanche-neige et les lances missiles, je me suis bidonnée). Je ne me suis toujours pas miraculeusement transformée en princesse, les princesses c’est nul et chiant, et moi je suis chiante mais pas nul et puis je déteste le rose. Je ne serais jamais une princesse, ce livre est pour moi, je le sais !
J’ouvre le livre, ce livre qui parle de métier, pendant « une pause » à mon travail et je lis : » en matière professionnelle, on a le droit d’évoluer, voire de bifurquer, et même de faire volte-face et de changer du tout au tout. » Ironie ? Moi qui m’ennuie tellement dans un boulot que j’ai rêvé de faire, parce que je n’ai rien à faire, mais rien à faire. A part tous les trucs que j’invente pour m’occuper et essayer d’être professionnelle et qui des fois ne suffisent plus. Psychologue, quand personne ne vient vous raconter ses malheurs c’est chiants comme la pluie.
Bref tout ça pour dire que j’aime beaucoup ce que vous faites : votre écriture, votre humour et vos idées. Vous arrivez toujours à point nommé dans ma vie, même si ce n’est pas de votre fait 🙂
Bonjour Catherine,
nous nous sommes rencontrés aux mercredis de la SF et vous m’y avez dédicacé l’excellent ‘Blanche neige & les lance-missiles’.
(nous nous tutoyions à l’époque).
J’ai acheté aussi ‘Le guide des métiers…’ et attendu 3 ans avant de le donner à ma fille aînée de 12 ans. Sur Caroline Aigle, j’ai relevé une erreur : ‘binet’ ne signifie pas ‘cabinet’, mais ‘club, association d’élèves polytechniciens’: https://fr.wiktionary.org/wiki/binet . Ce serait dû à un militaire qui avait encouragé au XIXème siècle les associations, mais je n’ai trouvé aucune preuve. Les associations de polytechniciens diplômés s’appellent par contre X- : X-sursaut, X-crises, X-environnement, …
Je suis polytechnicien, même promotion que Caroline Aigle avec qui j’ai suivi des cours de secourisme, et brièvement parlé de course à pied. Merci d’avoir parlé d’elle.
Merci à vous pour votre message !