by Catherine DUFOUR • • Commentaires fermés sur L’arithmétique de la misère
Une pelouse, quand on vit dessus, ça devient juste un champ de boue. C'est là qu'ils vivent. Dans la boue. Les ornières, elles ont la forme de leur corps.
Ah, j’étais fier de moi ! Même les rageux et leurs menaces de mort, j’en étais fier. Ça m’a fait drôle, de servir à quelque chose... (Blanket le vit hocher la tête, profil sombre contre le fond plus pâle du ciel.) Vraiment tout drôle.
by Catherine DUFOUR • • Commentaires fermés sur Sens dessus dessous
Etre (enfin) comblé-e : la sensation sexuelle, comment dire ? Chaque fois qu’une nouvelle techno commence son show (photographie, cinéma, VR, et aujourd’hui sensidesign), le sexe truste le haut de l’affiche, le bas et quasi-tout le milieu, plus la colle au dos.
by Catherine DUFOUR • • Commentaires fermés sur Bootz change de mode
Il aperçut les femmes qui lavaient les cheveux de leurs enfants dans le caniveau ; il entendit une passante dire à son fils d'une huitaine d'années : Tu vois ce qui arrive quand on ne travaille pas bien à l'école ? Et il s'entendit s’exclamer : Mais vous êtes lamentable !
Père précoce, il regardait grandir son fils Stan avec une admiration craintive. La maturation lente et fantasque de ce minuscule échantillon le fascinait.
by Catherine DUFOUR • • Commentaires fermés sur La mer monte dans la gamelle du chat
On était samedi, le temps avait tourné au beau frais, un vrai temps de novembre. Le taux de particules fines était repassé sous la barre des 50 mg et Gess avait pu ouvrir en grand la baie vitrée qui donnait sur un splendide mur végétalisé.
Tous les ans, pour la préparation du brevet des collèges, je donne un travail à mes élèves. Ils doivent fabriquer une application nomade en réalité augmentée, d’accord ? Une application destinée à être chargée dans leur cartable à puce. Moi, je ne suis absolument pas pour qu’on implante des puces sous la peau des gosses, mais est-ce que j’ai le choix ?