Bootz change de mode

In Visions solidaires pour demain, Ed. Cojay, 2017

Par la grâce d’Ariel Kyrou, j’ai pu entrer dans l’univers de Solidarum, LE lab de l’innovation sociale. Mille grâces. Cette nouvelle prend place dans le mook publié à l’occasion de l’ouverture de Solidarum. Elle est dispo ici en texte intégral.

Nullement science-fictive, elle reprend dans le détail la vie de mon quartier – sauvagement understated, La grande misère n’est pas dicible en 30 000 signes. Nadir est mon voisin d’en face et c’est ma joie.

Cette nouvelle a été reprise dans le recueil L’arithmétique terrible de la misère sous le titre L’arithmétique de la misère. Sévèrement rallongée.

 

Bootz retourna là-bas. Il avait toujours ses VR cachées dans son slip mais son regard, lui, avait changé. Il repéra les voitures aux vitres bouchées – à combien vivent-ils, là-dedans ? Il aperçut les femmes qui lavaient les cheveux de leurs enfants dans le caniveau ; il entendit une passante dire à son fils d’une huitaine d’années :

– Tu vois ce qui arrive quand on ne travaille pas bien à l’école ? 

Et il s’entendit s’exclamer :

– Mais vous êtes lamentable !