Les champs de la Lune

Je vous présente mon nouveau livre de science-fiction, paru chez Robert Laffont dans la très belle collection Ailleurs et demain, joie !

Puisqu’il faut trouver une autre planète habitable, pourquoi pas la Lune ? Mais la vie est rude sous le feu blanc du soleil. À l’abri de son dôme agricole près du cratère Lalande, une fermière regarde les moissons et les générations s’élever et retomber comme les marées terrestres.
Le soir, au clair de la Terre, elle parle avec son chat des fièvres qui frappent les humains, des fissures qui menacent la survie de la ferme, des enfants saisis par l’appel du vide, des robots fous et des fleurs dans la mer de la Tranquillité.
Son quotidien bascule le jour où on lui confie le soin d’une petite fille a la main verte. Qui fera éclore l’autre ?

Un petit extrait ?

Je me suis arrêtée au bas du mur pour laisser passer le tremblement de la marée thermique. J’ai vu le soleil envahir la mer des Îles. Il a dispersé le bleu de Terre comme on sèche une buée, et tiré une ombre nette de chaque rocher, de chaque caillou, de chaque grain de poussière. Comme il montait toujours en frappant cent-mille facettes minérales, la mer des Îles a pétillé d’un bord à l’autre de l’horizon. Puis le soleil s’est hissé tout entier dans l’obscurité du ciel, écrasant le paysage sous sa blancheur parfaite. J’ai déployé une voile d’or pour réfléchir la chaleur, et je suis retournée vers le dôme de la ferme à grandes foulées. Mes pas levaient des cercles de gravillons qui retombaient en cascade autour de mes bottes dans le silence absolu.

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