#Luffa [blog] Tous les noms ont été changés

luffa

[nos amis les gens] Parce que je le veau bien

(un train)

Viktoria I : Ah, Despentes ! Mais elle a fait toute mon éducation féminine, Despentes ! Parce que la première fois que je me suis épilée à la cire, toute la cire est restée sur mon mollet. Alors je l’ai raclée au couteau. Je n’avais plus ni poil ni peau, un demi-succès, donc. Une copine m’a dit : « Euh, dans ma famille, on enlève les traces de cire à la crème Nivéa ». Mais dans ma famille à moi, rien de tout ça. C’est là que j’ai compris que j’avais comme un raté généalogique dans la transmission des rituels féminins. Alors je me suis mise à l’affût et dans Les chiennes savantes de Despentes, j’ai trouvé un passage où Despentes présente une fille qui a des pieds horribles, « même pas faits ». Ca a été une illumination ! On pouvait se « faire » les pieds. Dans un grand éclair, j’ai compris l’utilité des pierres ponces et de tous ces trucs là. Alors j’ai acheté tout le matos et j’ai commencé à me faire les pieds. J’ai frotté, frotté, toute la corne tombait, j’étais trop contente ! Après, j’ai mis trois semaines à remarcher normalement, bien sûr.
Thiaga U. : Si tu suis tous les conseils d’hygiène féminine qu’on te donne, je ne donne pas cher de ta peau.
Viktoria I : Qu’est-ce que tu veux, il faut bien que j’appartienne à quelque chose. Le matin, je prends un rouge à lèvres parce qu’on m’a dit de le faire mais on m’aurait offert un rasoir, je me serais rasée. Dans ma glace, ce que je vois au réveil c’est, quoi ? Une gueule d’humain.

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