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oreiller

[nos amis les gens] Un nez, deux pieds, trois raisons de fuir

(Un pot de ketchup)
Lauren B. : Ah, les colos, c’est dur pour ceux qui ont un nez ou deux pieds. Je me souviens, pendant une colo en Bretagne, on dormait dans de grands dortoirs et tous ceux qui ronflaient, zou ! Dans le couloir avec leur oreiller. Un soir, je rentre dans mon dortoir en enjambant les ronfleurs – déjà, dès la porte, ça sentait bizarre. Et qui est-ce que je trouve dans le lit que je partageais avec ma copine Zoum ? Zoum et Fred Fromage, tendrement enlacés. Il puait des pieds, Fred, c’était presqu’une deuxième personnalité. Je me dis : « Ah d’accord, elle l’emballe et elle lui file mon bout de lit, sympa, merci. » Je chope mon oreiller, Zoum ouvre un oeil, je braille : « Salope ! » et je vais dormir dans le couloir avec les ronfleurs. Cinq minutes plus tard, Zoum sort en larmes : « Mais pourquoi tu m’as traitée de salope ? » Moi, furieuse, mon oreiller sur les oreilles : « Parce que tu as emballé Fred Fromage dans mon drap ! » Elle s’exclame : « Moi ? Avec Fred ? D’où tu tiens ça ? » Elle retourne dans le dortoir, enfin elle essaye : « Mais ça pue le livarot, là dedans ! » Elle est allée chercher son oreiller sans respirer et on s’est retrouvées dans le couloir toutes les deux, tête-bêche. Y avait un monde, dans ce couloir…
Mars N. : Et les ronfleurs ?
Lauren B. : On les a envoyés dormir dans la salle de bain.

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