[nos amis les gens] Promenade
(un bar bobo quai de Conti)
Adelaïde K.: Alors lui, c’est Mimi de Fleury.
Marie-Liane L.: C’est un aristo ?
– C’est une autocatastrophe. Le mois dernier, il sortait juste de Fleury, il s’est pris une grosse tôle et il est parti en titubant dans les rues. Un type en merco a failli lui rouler dessus, alors Mimi s’est mis à tabasser la voiture en hurlant au conducteur de sortir si t’es un homme. Et il a attendu que le type sorte. Mais pendant ce temps le conducteur, je suis un homme mais je suis pas fou, appelait les flics sur son portable. Et Mimi, tout étonné, est retourné à Fleury. C’est pour ça qu’on l’appelle comme ça.
– Mais il n’avait pas vu que le type téléphonait ?
– Il dit que quand il est entré à Fleury, ça n’existait pas, les portables. Aujourd’hui encore, il a fallu qu’on lui confisque son cran d’a parce qu’il n’arrête pas de le confondre avec son peigne, c’est pénible.
– Et comment on le réveille, là ? Parce qu’il est parti pour cuver sur la banquette jusqu’à six du.
– Tkt, le taulier a l’habitude.
[le taulier, penché sur Mimi] MIMI ! PROMENADE !