[nos amis les enfants] Size does not matter
(sur le bord d’un dojo)
Irma J. : J’ai assisté à la première leçon de judo de mon fils, c’était adorable. Parce que les élèves travaillent en duo et lui, il se trouve que son premier binôme, ça a été le prof. Un judoka ceinture noire haut comme ça et large pareil, mais d’une douceur…
Le premier exercice était simple : l’un des deux partenaires s’allonge, le second s’agenouille et pose sa tête sur le nombril de l’autre. Ensuite, celui qui est allongé s’enroule autour de la tête et des épaules de son copain et l’entraîne lentement dans un roulé-boulé. C’est une simulation des immobilisations qui sont courantes au judo, mais au ralenti. Et voilà mon tout petit, à genou près de son énorme binôme, qui ne se démonte pas, qui pose sa tête sur l’énorme nombril, et l’énorme judoka s’enroule autour de mon petit, je te promets : il n’y avait plus que les pieds qui dépassaient d’un monstrueux tas de kimono et de poils. Juste deux petits pieds blancs et roses. J’avais le souvenir du judo comme d’un sport de contact très rapproché et franchement – carrément.
Ensuite, toujours sans se démonter, mon petit s’est allongé, il s’est enroulé autour de l’énorme tête du prof qui l’a retourné comme une crêpe d’un mouvement de menton, toujours aussi lentement. J’étais fascinée.