[nos amis les gens] Fleurs de misère
(un square)
Anita M. : Quand j’étais jeune, on passait les après midi d’été dans la friche fleurie de la petite ceinture. On coupait le grillage du remblais à la pince coupante, quelque part du côté de Balard, et on s’installait entre les grands arbres et les herbes folles, sur la pelouse, sous les immeubles. On pique-niquait, on siestait. Aujourd’hui, c’est impossible. Toute la petite ceinture est habitée. Des cabanons partout. Surtout à hauteur des Buttes Chaumont où c’était si facile de passer, je n’ose plus y aller. Je veux dire : je ne vais pas aller me balader sur leur paillasson, quand même.