[les choses qu’on ne nous dit pas] Walking on the wild side
(sur la promenade des Anglais)
Luis M. : Ah, il faut faire très attention avec les deuils multiples. Un deuil, ça va : c’est un arbre qui disparaît du paysage, ça fait un trou mais avec le temps, y a des trucs qui repoussent. Même un deuil majeur, bon, c’est un pilier qui s’écroule, ta maison bascule mais avec le temps, tu déblayes les gravats et tu reconstruis. Alors que plusieurs deuils, oula ! Au fur et à mesure que ton paysage se transforme en forêt d’ombres, tu finis par faire des promenades malsaines. Les morts t’appellent, c’est ça. Très dangereux, les deuils multiples. Faut se mettre de la cire dans les oreilles. Médocs, thérapie et le toutim, direct. Et que des couteaux à bout rond dans le tiroir de la cuisine.