#AuxChampsElysées [billet de blog] Blog->Tous les noms ont été changés

majordome

[nos amis les gens] Récupérer ses impôts

(une crique)
Tascam U. : J’avais un pote énarque qui a été invité à l’Elysée pour les adieux de Mitterrand. On s’habille propre et on y va avec un de ses collègues, Philippe, qui amène une Armelle, une jolie fille toute maigre. C’est fort beau, fort peuplé, on meurt de chaud et de soif. On attend le discours pendant des heures, des gorilles gardent le buffet comme la virginité de Mazarine – il y avait un paravent en velours rouge et deux gorilles par table. Tant et si bien qu’Armelle commence à se sentir mal. Je la prends par la taille et je l’entraîne vers la sortie. Plus on avance, plus elle s’effondre contre moi. J’approche de la porte – laquelle, à ce moment là, s’ouvre à deux battants sur ? Pasqua et Balladur en pleine discussion. Et moi je suis en face d’eux, avec Armelle défaillant dans mes bras – pas longtemps. N’écoutant que son bon cœur et sa peur du scandale, Philippe nous a poussées toutes les deux dans le dos, ran ! Pour qu’on dégage. On a fait un superbe vol plané juste au pied des deux vieux.
Je me relève, un grand majordome en tenue compliquée s’agenouille près d’Armelle avec une serviette damassée à la main. Il commence à tamponner le front d’Armelle, puis il me regarde et me dit d’une voix exquise : « Je vais chercher un tissu plus doux, je crois que celui-là est un peu rêche. » Il se tourne vers un de ses arpètes et se met à brailler en corps vingt deux : « Va me chercher un mouchoir en soie, ducon ! » Top classe.
J’ai passé le reste de la soirée à me rembourser de mes impôts parce que les petits fours, vois-tu, c’était du caviar.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *