Par la grâce d’Ariel Kyrou, j’ai pu entrer dans l’univers de Solidarum, LE lab de l’innovation sociale. Mille grâces. Cette nouvelle prend place dans le mook publié à l’occasion de l’ouverture de Solidarum. Elle est dispo ici en texte intégral.
Nullement science-fictive, elle reprend dans le détail la vie de mon quartier – sauvagement understated, La grande misère n’est pas dicible en 30 000 signes. Nadir est mon voisin d’en face et c’est ma joie.
Cette nouvelle a été reprise dans le recueil L’arithmétique terrible de la misère sous le titre L’arithmétique de la misère. Sévèrement rallongée.
Bootz retourna là-bas. Il avait toujours ses VR cachées dans son slip mais son regard, lui, avait changé. Il repéra les voitures aux vitres bouchées – à combien vivent-ils, là-dedans ? Il aperçut les femmes qui lavaient les cheveux de leurs enfants dans le caniveau ; il entendit une passante dire à son fils d’une huitaine d’années :
– Tu vois ce qui arrive quand on ne travaille pas bien à l’école ?
Et il s’entendit s’exclamer :
– Mais vous êtes lamentable !