La mer monte dans la gamelle du chat

libe

Une idée qui m’est venue en regardant bêtiser mes enfants – la bêtise, c’est de la poésie appliquée : le réel n’a que ce qu’il mérite. Avec tous mes remerciements à Fabrice Drouzy de Libé.

 

Ce matin-là s’annonçait bien, pourtant. On était samedi, le temps avait tourné au beau frais, un vrai temps de novembre. Le taux de particules fines était repassé sous la barre des 50 mg et Gess avait pu ouvrir en grand la baie vitrée qui donnait sur un splendide mur végétalisé. Puis il avait embrassé ses enfants qui jouaient aux kaplas – «Bonjour Avril, bonjour Benjamin» – nourri le chat – «Toi, tu manques d’appétit, en ce moment» – et enfourché le home-cycle pour faire chauffer le petit-déjeuner familial, deux cafés, deux chocolats et huit toasts.

 

To be continued