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[nos amies les nuisettes] Conan et les nuisettes en folie

(un forum)

En réponse à la question : Howard était-il misogyne ? Voici différents extraits de Conan le Cimmérien, vol.1. 1932-1933, Robert E. Howard (Auteur), Patrice Louinet (Sous la direction de, Introduction, Traduction), Mark Schultz (Illustrations), 2008, Ed. Bragelonne

On l’on rencontre Bélit, « un corps de déesse, élancé, tout à la fois souple et voluptueux. » Son unique vêtement est « une large ceinture de soie » d’où sortent « des membres à la blancheur d’ivoire » et « les globes d’albâtre de ses seins ». Elle tombe raide de Conan et « elle se jette avec un cri sauvage à ses pieds ». Pourquoi choisir les pieds, ça…
Plus loin, on rencontre Yasmela, « prosternée, entièrement nue », pour laquelle Howard emploie les verbes « gésir », « se tordre » (« sur les dalles, sous le coup d’une terreur abjecte »), « se dresser » (la racine des cheveux) et « frémir » (« son échine souple »), puis « se contorsionner » (« son corps svelte en tous sens comme sous la morsure d’un fouet »), « gémir », « frapper » (« les dalles de marbre de ses petits poings »), « se contracter » et « se débattre » (« devant le flot d’obscénités cosmiques », faut voir aussi la situation), « presser son visage sur les dalles » et enfin « trembler de tous ses membres ». Après elle frissonne, elle se lève, elle refrissonne, elle « contemple avec crainte » (une statue), elle « tombe à genoux et se prosterne » (devant la statue), elle « balbutie de terreur », elle « sursaute violemment » et puis elle tremble, elle « chuchote, toute tremblante » et après « un léger frisson la secoue » (ma nuisette pour un cache-nez). Ensuite elle « sursaute violemment », il y en a encore dix pages et à la fin, « les ténèbres déferlent et la recouvrent », c’est à dire qu’elle s’évanouit, il était temps.
Ensuite elle se réveille sûrement, puisqu’elle pousse un « hurlement éperdu » (le méchant vient de l’enlever sur son palefroi de ténèbres), re-hurlement, elle est « au bord de l’évanouissement », heureusement la cavalerie arrive (Conan, donc), elle « jette convulsivement ses bras laiteux autour du cou du barbare et éclate en sanglots » et « elle s’accroche à lui avec une force frénétique » et du coup, « il écrase dans ses bras aux muscles d’acier le corps svelte et blanc » et paf ! Fin de l’histoire. Oui, moi aussi, je suis déçue.
Ensuite nous avons Olivia qui tombe de cheval et « se relève en titubant », qui « gémit de terreur et tord ses mains blanches ». Avec Conan, elle monte en bateau et se s’assied pas mais « se blottit à la proue », elle frissonne, elle cache son visage dans ses mains, elle « incline son adorable tête ». Le bateau aborde et elle « lorgne timidement vers les arbres » en « frissonnant imperceptiblement sans savoir pourquoi » tandis que Conan mate sa « tunique de soie des plus réduites ». Bon, après elle suit Conan « sur la pointe des pieds », elle « étouffe un cri », elle « chuchote », elle « balaye d’un regard timide », elle « soupire », refrisson, poussage d’un cri, tremblement, elle s’endort et se réveille « le coeur battant », sueur glacée, tralala, elle braille, elle « se cramponne » à Conan mais la baston tourne mal et elle « reste prostrée », « sous le choc », « incapable d’agir », mais quand même, elle fait quelque chose: « elle pose sa tête sur ses bras délicats et elle pleure ». Pour finir, « elle perd connaissance et tombe à terre ».
Comme on ne peut pas rester évanoui deux pages, elle se réveille, elle « glisse », « trébuche », « tombe », « continue d’avancer en rampant », elle trouve encore le temps de frissonner, elle retrouve Conan (qui est attaché à un pilier) et là, qu’est-ce qu’elle fait ? Elle « se serre contre lui », c’est le moment. Après, elle « pousse une exclamation étouffée » et coupe ses liens, quand même. Les liens tombent et ? « Elle se blottit contre lui, tremblant comme une feuille ». Conan, qui doit avoir compris le problème, la prend « sous son bras » et se barre.
Bon, prochaine livraison : « A ses pieds se tenait une jeune fille », Natala, sa « courte tunique de soie » et ses « petites exclamations étranglées ». Rien que dans la première page elle est à genoux, elle sanglote, elle chuchote, elle pousse les petites exclamations susdites, elle resanglote, elle se redresse sur ses genoux et elle rechuchote. Ça promet.A un moment, Conan s’énerve quand même vu qu’elle pousse un hurlement, Conan se met en garde, mais c’est juste qu’elle a vu « sur une table d’ébène polie, une vaisselle d’or contenant apparemment à boire et à manger. » Là, Conan lui explique qu’il n’est pas pertinent de brailler chaque fois qu’elle voit un sandwich.
Ensuite il se reénerve vu qu’ils sont paumés dans un palais désert où rôde une créature abjecte et que Natala se demande tristement « quels ravages ont causé le soleil et le vent du désert sur le teint de son visage ». Donc elle se fout à poil et commence à se laver dans une fontaine et Conan trouve, « par Crom ! », que ce n’est pas le moment.
Puis c’est l’épisode SM lesbien avec un fouet en soie (?), vu que Natala a croisé une Thalis qui est une sacrée salope et qui, puisqu’il importe que la morale soit sauve, se fait enlever par la créature abjecte déjà mentionnée. La suite est en voix off. « On n’entendait que la voix haletante de [Thalis] qui, soudain, se transforma en une série de hurlements d’agonie, qui se brisa en un rire hystérique entremêlé de sanglots. Celui-ci décrut en un halètement convulsif. » En clair, Thalys vient de se faire baiser à mort par un noir démon du chaos, bon sang, pourquoi ça ne m’arrive jamais, des trucs pareils ?
Ensuite il y a « malade de terreur », « emplie de terreur » et « terreur hystérique » (dans le même paragraphe), puis « sanglot étranglé », « chair frémissante », « membre noir ressemblant à un tentacule », « l’obscénité et l’infamie lubrique contenues dans la fange des fosses abyssales » (répétez sans respirer), et paf ! Conan arrive juste à ce moment-là. Caramba, encore raté.
Enfin Natala et Conan ont une petite conversation, c’est à dire qu’elle « sanglote hystériquement », Conan halète, elle chuchote, elle gémit, il grimace, elle sanglote, il grogne, elle obéit et ils se barrent à la lueur d’une pierre de radium. Conan trouve un bout de soie « pour que tu puisses te confectionner un vêtement », ça doit le gêner, à la fin, ces seins qui ballotent.
Bon, voulez-vous de Sancha, qui « étire son corps souple » en n’ignorant pas que « son court vêtement de soie ne dissimule guère ses formes voluptueuses » ou en avez-vous assez ? Va pour Sancha.
Alors Sancha, c’est une pucelle qui s’est fait enlever et violer par un pirate. Le bateau mouille devant une île luxuriante, tout l’équipage débarque sauf Sancha mais elle s’en fout, elle « se débarrasse de son vêtement », nage jusqu’à la plage, « sautille car le sable chatouille ses doigts de pieds » et tombe, paf ! Sur le cadavre du pirate que Conan vient de dessouder.
« Elle ressentit au moins ce que toute femme peut ressentir en apercevant le cadavre de l’homme qui a été le premier à la posséder. » Amen. Plus loin, je vous détaillerais bien l’épisode homosexuel-raciste, avec un adolescent « nu et recroquevillé » qui se fait torturer par des Noirs, et Sancha qui se recroqueville et s’exclame « Oh ! Oh ! Oh ! » en « frémissant d’épouvante » mais bon, j’ai faim.

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